Le Premier Ministre, en visite officielle ce week-end, était venu préparer le G20 avec son homologue nippon. Il a aussi rendu hommage aux victimes du tsunami dans la ville d’Ishinomaki.
« Je m’apprête à battre un record, en étant le premier homme politique à venir trois fois au Japon en cinq ans. » C’est ainsi que François Fillon a commencé, samedi, son discours devant les expatriés à l’ambassade de France. Peu avant, il s’était déplacé à Ishinomaki, l’une des villes dévastées par le tsunami du mois de mars où 4000 personnes sont mortes ou portées disparues. Là-bas, il a rencontré des volontaires français de l’AFJ (Association des Français du Japon) qui viennent chaque week-end aider à déblayer les décombres. « On a tous été bouleversés par les images, puis ensuite le temps passe, un sujet chasse l’autre. Mais ici, la souffrance, la douleur, les difficultés de reconstruction sont toujours les mêmes », a-t-il déclaré.
Une douleur et une souffrance qui se propagent à tous les japonais inquiets de l’évolution de la situation à la centrale de Fukushima. A ce sujet, François Fillon a assuré que la France allait « continuer et même renforcer son soutien » aux autorités japonaises. Une volonté confirmée par la rencontre avec Yoshihiko Noda ce dimanche, à l’issue de laquelle les deux Premiers Ministres ont décidé de « collaborer davantage » dans le traitement des zones contaminées.
Mais la vraie raison de cette visite reste la préparation du G20 qui aura lieu à Cannes fin novembre, avec politiques monétaires et prix des matières premières en thèmes phares. François Fillon a aussi profité de cette visite pour rassurer sur la crise de la dette en Europe et a « remercié le Japon pour sa participation à hauteur de 20% du Fonds européen de stabilité financière. »