Selon un sondage téléphonique mené à l’échelle nationale par le Asahi Shimbun du 30 novembre au 1 décembre, plus de 50 % des personnes sondées se sont déclarées contre la loi de protection des secrets d’État. De plus, la côte de popularité du gouvernement de Shinzo Abe est descendue à 49 %.

La Chambre des représentants ou Chambre basse (© Kimtaro)
La Chambre des représentants ou Chambre basse (© Kimtaro)

Le texte avait été officiellement voté à la Chambre Basse le mardi 26 novembre, et sera prochainement débattu au Sénat. Pour rappel, il autorise les administrations à classer secrètes toutes informations relatives à la défense, la lutte contre le terrorisme, l’anti-espionnage, ou encore la diplomatie. Le projet de loi prévoit surtout une peine très lourde de 5 ans de prison pour toute personne les divulguant. Les voix contre cette mesure s’élèvent de plus en plus dans tout le pays.

Plusieurs manifestations soutenues par des journalistes, syndicalistes, avocats ou autres personnalités avaient eu lieu un peu partout dans le pays. Shigeru Ishiba, secrétaire général du Parti libéral-démocrate de Shinzo Abe, avait comparé les manifestants à des terroristes sur son blog, déclenchant immédiatement une vague de critiques dans les médias et sur internet. Il fût forcé de revenir sur ses propos et de s’excuser.

Cependant cela est loin de calmer la population. La dernière enquête du Asahi Shimbun montre que 51 % des personnes interrogées pensent qu’il « faudrait plus de discussion sur cette loi », et que 22 % disent que « cette loi devrait être abandonnée ». Seuls 14 % des sondées sont pour la mise en œuvre du texte.

L’impopularité de cette mesure a des conséquences sur la cote de popularité du gouvernement de Shinzo Abe qui est descendu à 49 % (elle était de 53 % début novembre), toujours selon le Asahi Shimbun. Un chiffre symbolique car elle n’était jamais descendue sous les 50 % depuis l’investiture d’Abe.

Les opposants critiquent le flou juridique qui entoure ce qui peut être considéré secret d’État ou non, mais invoquent aussi une grave atteinte à la liberté d’information. Tsutomu Shimizu, un avocat, explique qu’un individu qui chercherait à s’informer auprès de tiers détenant des documents secrets pourraient être passibles de la peine de prison pour acte terroriste.

Daï Kaho – Sources : Asahi Shimbun – Japan Times

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3 Commentaires

  1. Tu penses que cette loi ne pourrait être que symbolique ?
    A mon avis la loi va s’appliquer pleinement pour tout ce qui touche Fukushima et le différent avec la Chine.
    Déjà que les choses n’étaient pas franchement transparentes…

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