Le géant japonais de l’électronique Sony a annoncé jeudi avoir terminé le premier trimestre de l’exercice 2011-2012 sur une perte nette, à cause de l’impact du séisme du 11 mars au Japon et des effets négatifs de changes dus au renchérissement de la monnaie japonaise.
Le fleuron nippon du secteur a fait état d’un déficit net trimestriel de 15,5 milliards de yens (135 millions d’euros), mais il espère toujours terminer l’année en dégageant un bénéfice net, de 60 milliards de yens, un total néanmoins inférieur de 20 milliards à celui précédemment espéré.
Le groupe a déploré une chute de 10% de son chiffre d’affaires trimestriel à 1.494,92 milliards de yens (13 milliards d’euros) et une diminution de 59% de son gain d’exploitation à 27,5 milliards de yens (239 millions d’euros).
Bien qu’ayant été heurté par la catastrophe au Japon, le groupe affirme qu’il est parvient plus rapidement qu’attendu à rétablir la situation.
Il rencontre en revanche des difficultés plus importantes que prévu sur le volet des ventes de téléviseurs à cristaux liquides (LCD), un domaine où la concurrence fait chuter les prix et empêche la rentabilité.
« Nous sommes en-dessous de nos prévisions de ventes de TV et l’impact de la cherté du yen devrait être encore renforcé à partir du début du 2e trimestre (à partir de juillet) », a reconnu le groupe.
Entre avril et juin, Sony a en outre dû faire face à des charges exceptionnelles liées notamment à la remise en état de ses installations mises à mal par le séisme et le tsunami qui ont dévasté le nord-est du Japon.
La rupture de la chaîne d’approvisionnement en composants a également perturbé sa production et freiné les ventes.
Il a de surcroît été victime d’attaques sur ses services en ligne stratégiques, lesquels ont été suspendus durant plusieurs semaines. Ce piratage a révélé une vulnérabilité très mauvaise pour son image, avec le risque de rendre réticents les clients potentiels de ses offres sur internet.
